Parfois on veut bien faire et ça ne marche pas. Parfois on veut faire plaisir et on finit par blesser. Parfois on veut y croire, vraiment, et on n’y arrive pas.

Frustrations d’automne, quand le froid entre en soi, quand le blues morose envahit l’esprit. Coup de mou. C’est la vie, hein. Pour connaître des hauts, il faut accepter de vivre des bas.

Dans ces moments, pour en sortir, j’applique la technique des petits pas. Chercher des petits gestes, petites actions, pour retrouver de l’énergie. Rien de spectaculaire. De la lenteur, de la douceur. Éteindre la radio. Fermer l’ordinateur. Mettre le téléphone sur pause. Rayer des points sur la liste. Dormir. Boire plus de thé. Marcher sans but précis. Continuer à épier le soleil. Manger un gâteau. Plonger dans un bain. Choisir un gros pull et s’enrouler dedans.

Revenir au silence, à la solitude, à l’écoute de ce qui est subtil en soi et autour de soi. Réfléchir à la suite – un peu, mais sans le stress de vouloir tout prévoir, parce que l’époque nous impose d’habiter le moment présent. S’investir davantage dans ces habitudes du quotidien qui font aussi la consistance des jours. Mettre au four une courge à rôtir. Jouer avec un enfant. Réparer un bijou cassé. Admettre qu’il faut reprendre des forces. Admettre qu’il y a du bon dans la lenteur, dans la douceur. Admettre, une fois encore, que la vie est savoureuse, même quand elle est compliquée.

Et vous, comment vous glissez vers novembre ?